Mensuel du Conseil Général de l'Oise

Du punch à Pont-Sainte-Maxence

     Avec ses 10 000 habitants, Pont-Sainte-Maxence et Giovani Boggia bougent avec amour pour la boxe. Boxe éducative, boxe de loisir, boxe professionnelle réunies sous le même toit, c'est le signe d'un club en très bonne santé.
     Pont-Sainte-Maxence, voilà un club de boxe qui a du punch. Non seulement, le club remplit sa mission de formation des boxeurs mais encore il comble les spectateurs avec l'organisation de galas, quatre ou cinq par an. Des galas qui sont retransmis en direct sur Eurosport ou Pathé Sport. Excusez du peu ! C'est peut-être aussi pour cela que les boxeurs professionnels sont plus enclins à prendre une licence dans le club de Pont-Sainte-Maxence. Parce qu'ils ont la certitude de voir s'organiser des galas de boxe. Pour une ville de 10 000 habitants, c'est plutôt bien. D'autant que le club est aidé par la mairie et le Conseil Général. "Un projet de salle d'une superficie de 450 m2 est à l'étude. Toute la logistique des galas est prise en charge par la mairie. Une convention nous lie avec le Conseil Général pour l'organisation de quatre galas par an. Le Conseil Général oeuvre aussi beaucoup pour le club. D'ailleurs, il pourrait financer un championnat d'Europe en Picardie". Une promotion extraordinaire pour toute la région et le sport dans l'Oise en particulier.

La boxe et Pont-Sainte-Maxence

     Août 1977. Daniel Descamps, après cent vingt combats décide de créer un club de boxe à Pont-Sainte-Maxence. Au début, les entraînements se déroulaient dans la forêt. "Le club s'est progressivement développé, raconte Giovani Boggia dont la femme, Pascale, est l'actuelle présidente du club. Pour ma part je suis arrivé en 1983. Après six années de boxe et 46 combats amateurs, j'ai mis un terme à ma carrière de boxeur et suis devenu donc entraîneur". Depuis, le club adhère complètement à la politique fédérale et ne cesse de grandir. Le club mêle en fait le haut niveau et la base. "Il faut beaucoup d'enfants. Car ce sont eux que nous retrouverons, en tant que boxeur, mais aussi en tant qu'entraîneur ou arbitre", analyse Giovani Boggia. A Pont-Sainte-Maxence, plus d'une cinquantaine de jeunes sont inscrits en boxe éducative (entre 8 et 14 ans) dont une dizaine de filles. "Ils sont tous là pour s'amuser et 90 % ne fait pas de compétition". La boxe loisir compte également une cinquantaine de personnes, de tous âges.

     Le club de Pont-Sainte-Maxence c'est aussi des boxeurs professionnels : Alain Simon, champion de France en lourd léger, 7e européen ; Bouziane Oudji, un boxeur en provenance d'Amiens, vainqueur du tournoi de France groupe B, Simon Bakimde, groupe A challenger au titre de champion d'Afrique et Robert Rosalia pour ne citer que ceux-là. Derrière ces boxeurs, des petits jeunes poussent. Il s'agit de boxeurs techniciens et puncheurs. Les deux qualités qu'il faut pour arriver au haut niveau. Pour entraîner toute cette troupe Giovani n'est pas seul. Patrick Leroux et Marzak Laribi sont à ses cotés. Le tout donc dans une structure très cohérente.