13 septembre 2000

Les prochaines échéances d'Oudji

Vainqueur du dernier Tournoi de France des super-plumes, le pugiliste amiénois va entamer une troisième saison importante. Avec de grands objectifs.

Vainqueur le 10 juin dernier au Cirque d’Amiens du Marseillais Youssef Idir, l’Amiénois Bouziane Oudji a donc rempli la première partie de son contrat. A savoir devenir le premier Amiénois de l’après-guerre à conquérir un titre professionnel, fut-il le Tournoi de France, et à remporter les cinq combats de sa 2e saison. Depuis qu’il s’est placé sous la coupe de Giovanni Boggia (« pour une durée indéterminée » précise-t-il), Bouziane Oudji n’a fait que progresser.
« Giovanni m’a appris le professionnalisme et il m’a apporté une autre méthode de travail. Il sait faire passer un message et je retrouve en lui les mêmes qualités que chez mon frère Mohamed. C’est pourquoi je le respecte beaucoup. En outre, je suis quelqu’un de fidèle, je n’aime pas changer et je pense que nous allons rester ensemble un bon moment.» Bouziane Oudji est Amiénois et fier de l’être.
Né à deux pas du stade Moulonguet,
il est heureux dans sa ville et y occupe un emploi d’éducateur. Il inculque notamment aux jeunes la boxe française,

une discipline qu’il ne pratique plus en tant que compétiteur mais à qui il doit tout puisqu’il y a effectué ses débuts. « Aux jeunes, dit-il, je veux inculquer les vraies valeurs de la vie ». Amiénois de toujours, Bouziane Oudji est amené à boxer souvent à Pont-Sainte-Maxence au cours de réunions voyant également au programme le champion de France Alain Simon. Et tout se passe très bien puisque, par exemple, la saison dernière, Oudji a remporté ses cinq combats dont trois fois avant la limite. « J’ai une grande chance. Si je suis amiénois je suis bien accepté à Pont. Le public m’aime bien car je fais le spectacle sur le ring. C’est comme si j’étais chez moi et en plus mes supporters viennent en nombre m‘encourager ». Des supporters dont il se sent très proche, n’hésitant pas à les remercier au micro sur le ring juste après les com­bats. Aujourd’hui, après une quinzaine de jours de repos, Bouziane Oudji a repris le cours des entraînements : les lundi, mercredi, vendredi il se ­rend à Pont ; les mardi et jeudi il se prépare dans le gymnase Moiroud à Etouvie. Il envisage 

également de se déplacer à Paris afin de croiser les gants avec des champions tels Thomas, Wartelle ou Yahiaoui. Classé en catégorie B, Bouziane Oudji espère gravir un échelon et rencontrer le plus tôt des adversaires. Son programme à venir prévoit cinq combats dont trois à Pont (avec Alain Simon au programme) en octobre, novembre et janvier. Mais le plus alléchant est à venir puisque son frère Mohamed, avec le feu vert de la Ville d’Amiens et l’aide appréciable de Gérard Teysseron, devrait organiser une super réunion en avril au Coliseum. Une réunion retransmise par Eurosports ou Pa­thé-Sports et au cours de laquelle il n’y aurait que des combats pros. « Je veux passer au plus vite dans le groupe A et surtout boxer en huit reprises où je me sens plus à l’aise. J’en ai un peu marre de me produire en 6x3 tout comme j’en avais marre en B.F. de tirer en 5x2. Aujourd’hui, je suis devenu encore plus professionnel. Je rentre mieux dans mes combats et surtout je les prépare mieux. Ainsi, dans mon vestiaire avant les combats, une seule personne est près de moi : Giovanni Boggia ».

 

Vainqueur du tournoi de France en juin 2000, Bouzianne Oudji va entamer une saison importante avec l'espoir de monter dans la catégorie A. (photo : Olivier Billard).