Vainqueur le 10 juin dernier au Cirque d’Amiens du Marseillais Youssef Idir,
l’Amiénois Bouziane Oudji a donc rempli la première partie de son
contrat. A savoir devenir le premier Amiénois de l’après-guerre à
conquérir un titre professionnel, fut-il le Tournoi de France, et à remporter les cinq combats de sa 2e
saison. Depuis qu’il s’est placé sous la coupe de Giovanni Boggia («
pour une durée indéterminée » précise-t-il), Bouziane Oudji n’a fait que
progresser.
« Giovanni m’a appris le professionnalisme et il m’a
apporté une autre méthode de travail. Il sait faire passer un message
et je retrouve en lui les mêmes qualités que chez mon frère Mohamed.
C’est pourquoi je le respecte beaucoup. En outre, je suis quelqu’un
de fidèle, je n’aime pas changer et je pense que nous allons rester
ensemble un bon moment.» Bouziane Oudji est Amiénois et fier de l’être.
Né à deux pas du stade Moulonguet, il est heureux dans sa ville et y
occupe un emploi d’éducateur. Il inculque notamment aux jeunes la boxe
française,
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une discipline qu’il
ne pratique plus en tant que compétiteur
mais à qui il doit tout puisqu’il y a effectué ses débuts. « Aux
jeunes, dit-il, je veux inculquer les vraies valeurs de la vie ». Amiénois
de toujours, Bouziane Oudji est amené à boxer souvent à Pont-Sainte-Maxence
au cours de réunions voyant également au programme le champion de France
Alain Simon. Et tout se passe très bien puisque, par exemple, la saison
dernière, Oudji a remporté ses cinq combats dont trois fois avant la
limite. « J’ai une grande chance. Si je suis amiénois je suis bien accepté à Pont. Le
public m’aime bien car je fais le spectacle sur le ring. C’est comme si j’étais chez moi et en plus mes supporters viennent en
nombre m‘encourager ». Des supporters dont il se sent très proche,
n’hésitant pas à les remercier au micro sur le ring juste après les
combats. Aujourd’hui, après une quinzaine de jours de repos, Bouziane
Oudji a repris le cours des entraînements : les lundi, mercredi, vendredi
il se rend à Pont ; les mardi et jeudi il se prépare dans le gymnase Moiroud à Etouvie. Il envisage
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également
de se déplacer à Paris afin de croiser les gants avec des champions tels
Thomas, Wartelle ou Yahiaoui. Classé en catégorie B, Bouziane Oudji
espère gravir un échelon et rencontrer le plus tôt des adversaires. Son programme à venir prévoit cinq combats dont trois à Pont (avec Alain
Simon au programme) en octobre, novembre et janvier. Mais le plus alléchant
est à venir puisque son frère Mohamed, avec le feu vert de la Ville
d’Amiens et l’aide appréciable de Gérard Teysseron, devrait
organiser une super réunion en avril au Coliseum. Une réunion
retransmise par Eurosports ou Pathé-Sports et au cours de laquelle il
n’y aurait que des combats pros. « Je veux passer au plus vite
dans le groupe A et surtout boxer en huit reprises où je me sens plus à
l’aise. J’en ai un peu marre de me produire en 6x3 tout comme j’en
avais marre en B.F. de tirer en 5x2. Aujourd’hui, je suis devenu encore
plus professionnel. Je rentre mieux dans mes combats et surtout je les prépare
mieux. Ainsi, dans mon vestiaire avant les combats, une seule personne est
près de moi : Giovanni Boggia ».
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