Cette fois, il est clair que l’Amiénois Bouziane Oudji est entré dans la dernière
ligne droite qui va le mener jusqu’au championnat de France des poids
légers.
Le samedi 2 juin, sur le ring de Pont Sainte-Maxence, au cours d’une réunion
qui verra également au programme la vedette locale Alain Simon, l’élève de Giovanni Boggia va se heurter à
Steve Lemmer un pugiliste qu’il ne connaît absolument pas.
« Mais il figurait au programme de la dernière réunion à Pont,
où il a rencontré Mourad Hamdoud.
Je sais qu’il frappe très fort et qu’il est physique, souligne Oudji. Je m’attends à un combat difficile et plus dur en tout cas
que celui disputé contre Avadja ».
Justement, Avadja est le dernier adversaire de Bouziane Oudji dont le palmarès
jusqu’à présent est de 14 combats professionnels (13 victoires et une seule
défaite). Oudji l’avait emporté
aux points et avait fait étalage de certaines qualités notamment la maîtrise sur le
ring.
Ultime test contre Lemmer.
Contre Lemmer, il s’agira pour Oudji d’un des derniers, sinon le dernier test avant le championnat de France qui devrait,
si les enchères reviennent à son club présidé par son frère Mohamed, se disputer à Amiens cet automne.
« Je souhaite que cela se fasse au cirque municipal, précise Oudji. Pour l’instant, j’ignore le nom de mon adversaire
car si Nasser Lakrib l’a emporté récemment contre Djibaba aux points en dix reprises,
la décision a été remise en |
cause et la Fédération française a décidé de refaire le combat. Depuis le 23 mars, avec Boggia, j’ai réussi à l’entraînement des choses que je n’avais pas faites auparavant.
J’ai par exemple doublé les séances de travail et j’ai compris pourquoi Alain Simon tenait aussi facilement la
distance des dix reprises. Je me donne à fond et je constate que je démarre beaucoup mieux mes combats et que je
les termine également bien. En août prochain, je vais partir durant trois semaines en stage en altitude avec Alain Simon
à Albertville. Je veux aborder le championnat de France dans les meilleures conditions
».
Bouziane Oudji a la distance des
dix reprises dans les jambes et semble prêt pour ce qui sera le plus important rendez-vous de sa carrière. Pour bien
préparer ce choc, l’Amiénois bénéficiera de toutes les facilités offertes par son employeur, la ville d’Amiens (il est éducateur
sportif).
Sur le plan de l’organisation même, Mohamed Oudji se démène sans compter à la recherche
de partenaires et à faire en sorte que le cirque soit comble. Jamais depuis la dernière guerre, un boxeur de la capitale picarde n’a eu la
possibilité de disputer un championnat de France dans sa ville. En 1953, Jacques Bataille, figure emblématique de la boxe
amiénoise, avait bien livré un championnat de France mais il avait dû se déplacer à Marseille et s’était incliné aux points
face à Grassi.
LIONEL HERBET
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