30 octobre 2002

                           BOXE CHAMPIONNAT D'EUROPE (Super-plumes)                           
Il est sept heures, Oudji s’éveille…

Samedi soir, Bouziane Oudji tentera de ravir la ceinture européenne des Super-plumes au Normand Affif Djelti. Pour cela, le boxeur amiénois s’est astreint à suivre un emploi du temps minuté, qui le mène quotidiennement d’Amiens à Paris.

   La sonnerie du réveil vient de le réveiller. Les aiguilles indiquent sept heures et Bouziane Oudji prépare son petit déjeuner, "classique mais équilibré, à base de corn flakes, fruits et laitages".
   Puis, c’est le départ pour l’incontournable footing. Il n’est pas encore huit heures. "Tous les matins, quel que soit le temps, je cours trois quarts d’heures avec Fethi Ben Moktar, un amateur de l’Amiens S.C. Boxe française. Un ami."
   Les deux hommes connaissent par coeur le parcours, le chemin de halage d’Etouvie. Mais pas le temps de contempler le paysage : le rythme est très soutenu et il n’est pas rare de les voir parcourir jusqu’à 15 kilomètres en 45 minutes.
   Vers 8h30, c’est le retour à la salle de boxe de Montières.   "Une des plus belles installations de France." Une salle où les attend Rachid Bouzlafa, préparateur physique du club.
"Il m’est arrivé d’enchaîner 25 rounds."
   Toutes les parties du corps sont passées en revue pendant près d’une heure : pompes, abdominaux... Bouziane travaille ensuite ses coups, sa vitesse de frappe, sa puissance jusqu’à 11 heures, et rentre déjeuner : "ma maman s’occupe de me préparer de bons repas diététiques tous les jours, même si parfois, il m’arrive de me "lâcher" en avalant une pizza, un kebab ou un hamburger. Mais je peux me le permettre car je me dépense tellement !"
   La dernière bouchée à peine avalée, il prend l’autoroute. Direction Saint-Denis, en région
parisienne. Il y retrouve son entraîneur, Houari Amri. "Pendant les deux heures du trajet, je pense à autre chose qu’à la boxe. J’aime beaucoup écouter les informations, ce qui se passe dans le monde,  ou de la bonne

musique. Parfois, j’ai un chauffeur comme Fethi, Rachid ou mon frère Nadir. ça me permet de me reposer".
   Une sieste appréciée avant l’entraînement qui l’attend sous la houlette de Houari Amri. "Je commence par m ‘échauffer une demi-heure seul sur le ring, puis devant un miroir. J’enfile le casque, les gants et le protège-dents."
   Un silence quasi-religieux règne dans la petite salle. "Elle ressemble à celles qu’on voit dans les films, avec des posters de Tyson ou Ali sur les murs, une bonne odeur de sueur, une petite lumière au plafond..."
   C’est là que depuis trois mois, Bouziane affine sa condition physique et sa technique. "Depuis que je sais que je vais disputer ce championnat d’Europe, trois ou quatre sparring-partners se relayent pour moi (ndlr : Karim Saada, 2 fois champion du monde de boxe-thaï, Fethi Ben Moktar, Kamel Jemel et Djamel Yacouben). Il faut leur rendre hommage, car je n’ai pas hésité à leur mettre des coups. Pendant ce temps, Houari ne me lâche pas d’une semelle, il est dur avec moi, il n’arrête pas de me "gueuler" dessus et il m’est arrivé d’enchaîner 25 rounds consécutifs".
   Exténué, il termine par une dernière séance d’étirements et quitte la salle vers 18 heures. "Je suis obligé de subir les embouteillages et je rentre rarement à Amiens avant 21 heures".
   Là, il s’installe devant sa télé. "J’adore regarder des émissions ou des DVD. Mais je suis tellement crevé que je m’endors souvent dans le canapé." Auparavant, il avait pris le temps de régler son réveil pour qu’il sonne le lendemain... à 7 heures.

VINCENT FOUQUET  


Après 45 minutes de footing avec Fethi Ben Moktar, Bouziane Oudji travaille deux heures le renforcement musculaire à la salle de boxe d’Amiens Etouvie, puis les enchaînements de coups. L’après-midi, en région parisienne, c’est sous la conduite de Houari Amri qu’il travaille sa puissance et l’endurance. (Photos : Bruno RAVALARD)



29 octobre 2002

                                                                                     BOXE                                                                                      

Bouziane Oudji touche au but

Le boxeur Bouziane Oudji tentera samedi soir à Elbeuf (Haute-Normandie) de décrocher le titre européen des super plumes. L'ancien élève de Giovanni Boggia à Pont rêve de la consécration.

   Samedi prochain, Bouziane Oudji ne sera que le deuxième picard à tenter de décrocher une ceinture européenne, deux ans et demi après la tentative infructueuse d'Alain Simon à Manchester. Il tentera de déloger le tenant du titre continental des super plumes, le vétéran (43 ans) normand Affif Djelti.
   S'il est natif d'Amiens, Bouziane, 26 ans, a très vite suivi les traces de son prestigieux aîné au sein de la structure de l'entraîneur Giovanni Boggia, à Pont-Sainte-Maxence. « Tout jeune, il avait touché à la boxe française, avec succès, se souvient celui-ci. Par la suite, il a fait son service militaire au Bataillon de Joinville en tant que boxeur amateur. C'est ensuite qu'il a fait avec moi l'apprentissage de la boxe professionnelle. Ça s'est fait doucement au départ et ce n'était pas toujours évident, car Bouziane était toujours très pressé, il voulait des titres. Il a appris à être patient ».

Oudji : « Je dédierai ce titre à Boggia»

   Cette impatience venait sans doute du fait que le jeune boxeur avait accumulé neuf titres de champion de France en boxe française, ainsi qu'un titre européen, en 1996. « Puis, je me suis fixé un nouveau challenge, avec la boxe anglaise, explique

Bouziane Oudji. Au retour de mon service militaire, j'ai intégré l'équipe de Giovanni Boggia, à Pont». Là, Bouziane apprend beaucoup au contact des autres boxeurs professionnels sous la coupe de Boggia : Simon Bokindé, Robert Roselia, et surtout Alain Simon.
   « Ce fut le véritable lancement de ma carrière, estime encore Bouziane, qui s'entraîne aujourd'hui à Paris, sous les ordres de Houari Amri. « Je dois beaucoup à Giovanni, qui a fait ce que je suis devenu. Il m'a permis de me perfectionner et, au cours des quatre années passées avec lui, j'ai acquis un beau palmarès « ndlr : deux tournois de France et un championnat de France, le 15 décembre 2001 contre Youssef Djibaba), qui me permet aujourd'hui d'être challenger européen. Ce que Giovanni a manqué en Angleterre avec Alain Simon, j'espère lui offrir samedi. Si je gagne, je lui dédierais ce titre ».
   Une victoire de son ancien protégé constituerait en tout cas un très beau cadeau pour l'ancien entraîneur de pros, aujourd'hui davantage concentré sur la formation des jeunes. Samedi prochain, Giovanni Boggia fête en effet son quarantième anniversaire et il ne pourra donc pas assister au combat d'Oudji contre Djelti. Mais il sera de tout coeur avec lui.

JEAN-CLAUDE ROMEC  


Samedi soir, Bouziane Oudji boxera pour le titre européen des super-plumes. (Photo Dominique TOUCHART)



25 octobre 2002

Déplacement en car pour les supporters d’Oudji

   A l’occasion du championnat d’Europe des super-plumes entre l’Amiénois Bouziane Oudji et le Normand Affif Djelti, qui se déroulera le samedi 2 novembre en soirée à Elbeuf, le club des supporters de Bouziane Oudji organise un déplacement en car pour supporter l’Amiénois. Deux cars sont prévus.
Rendez-vous à 16h30 devant le Cirque municipal d’Amiens.
- Tarif (tout compris : déplacement et entrée dans la salle) : 15

- Renseignements et inscription au 03.22.43.30.64



2 octobre 2002

Oudji défie Djelti le 2 ou 4 novembre

   Le 2 ou 4 novembre prochain à Rouen ou Pont-Audemer, Affif Djelti devrait défendre son titre européen des super-plume contre l'Amiénois Bouziane Oudji.



1er octobre 2002

DJELTI-OUDJI POUR LE TITRE EUROPEEN

   Le 2 novembre, à Rouen ou Pont-Audemer (Eure), Affif Djelti défendra son titre européen des super-plume contre Bouziane Oudji. "Pour ce combat, seul Belaïd Khaldi sera dans mon coin, révèle Djelti. En effet, mon entraîneur, Michel Moukory, vient d'ouvrir un club à Canteleu (dans la banlieue rouennaise). Or, pour y aller, il me faut traverser tout Rouen. Je préfère donc rester chez Khaldi, qui a un club à Saint-Etienne-du-Rouvray (au sud de Rouen), où je réside. En plus, j'y ai des sparring-partners."