OUDJI presse 05/2003

BOXE CHAMPIONNAT DE FRANCE DES SUPER PLUME (OUDJI-DJIBABA) Oudji en reconquête nationale Vainqueur en 2001 du titre national des super-plume face à Youssouf Djibaba, Bouziane Oudji retrouve ce soir à Pont-Sainte-Maxence le Marseillais, détenteur de la ceinture, avec l'objectif de le détrôner une deuxième fois.
L’HEURE DE LA REVANCHE a sonné pour Youssouf Djibaba. Le champion de France super-plume avait en effet perdu aux points sa ceinture tricolore le 15 décembre 2001 à Amiens face à Bouziane Oudji. Peu après, l'enfant d'Etouvie avait changé d'entraîneur, quittant Giovanni Boggia pour s'associer avec le Parisien Houari Amri. Il avait laissé vacant son titre pour se consacrer à la ceinture européenne face au Rouennais Affif Djelti. Battu aux points le 4 novembre 2002 à Elboeuf, Oudji a depuis décidé de partir à la reconquête du titre national. Il s’est séparé d'Amri et a retrouvé Boggia. Un titre qui entre-temps avait été conquis par Ali Oubaali mais qu'a récupéré Youssouf Djibaba le 29 novembre avant de tenter sa chance européenne face à... Djelti, contre lequel il a perdu par jet de l'éponge au 8° round le 15 avril. Les deux hommes se connaissent, viennent de rencontrer un adversaire commun et, sur le papier, Oudji a non seulement l'avantage de la taille (il mesure 16 cm de plus) et de l’allonge, mais aussi celui d'avoir déjà battu Djibaba, qui n'a pas été au terme de son match contre Djelti. « Lui montrer que ma victoire en 2001 n'était pas usurpée » « J’ai beaucoup travaillé, tactiquement, physiquement et j'espère réussir à pouvoir mettre tout cela en place, explique Oudji. La tactique, la mobilité et le mental vont être prépondérants, car celui qui prendra le dessus sur ce plan-là arrivera à imposer son physique. De mon côté,
	Face à Djibaba (à droite), Oudji aura l'avantage de la taille (16 cm de plus) et de l'allonge. (photo : F.P.)
	il ne faudra pas que je renouvelle le combat de 2001, où j’avais dû puiser dans mes réserves. Je pense que le combat ira au bout des dix rounds. Mais il faudra que j'y entre rapidement pour marquer des points et ne surtout pas perdre de reprise ». L'ambition de Bouziane Oudji est évidemment de gagner, mais il voit à plus long terme : « je suis classé dixième Européen et, si je bats mon adversaire, je grimperai encore dans la hiérarchie, ce qui me permettra d'avoir une nouvelle chance de ceinture européenne ». Un adversaire qu’il connaît mieux qu'en décembre 2001. « Il n'a pas changé sa manière de boxer et il ne va pas le faire du jour au lendemain. C'est lui le champion de France, mais je m'en méfie surtout parce qu'il veut prendre sa revanche de 2001, où il avait contesté ma victoire au terme d'un combat de	fous ». Mais au-delà du combat, il espère surtout que le respect sera là. « Ce n'est pas moi qui ai rendu la décision. Il avait refusé de me serrer la main après le match. Je ne l'ai toujours pas digéré et je ne me gênerai pas pour le lui dire. Je comprends sa déception, mais il devait maîtriser ses nerfs et être digne. Il ne l'a pas été. Si c'est vraiment un homme, il doit regretter son attitude. Ce soir, je veux lui montrer que ma victoire de 2001 n'était pas usurpée. Je suis obligé de gagner, car j’ai promis à mes supporters, au soir de la défaite contre Djelti, que je leur ramènerai la ceinture européenne. De plus, je veux apporter un nouveau titre à Pont-Sainte-Maxence après ceux d'Alain Simon. Et même si je perds, je travaillerai deux fois plus pour réussir ». Vincent Fouquet

3 QUESTIONS à Youssouf Djibaba (champion de France)
« Oudji n'imagine pas à quel point j'ai envie de le battre »
1 ) Vous retrouvez Bouziane Oudji qui vous avait ravi votre titre national en 2001. Quels souvenirs gardez-vous de ce combat ? Le 15 décembre 2001, Bouziane Oudji m'avait battu, d'après les juges, alors que je ne pensais pas avoir perdu. Il y a eu beaucoup d'agitation au terme du combat. Je me souviens l'avoir rapidement salué et je suis vite parti, car j'étais énormément déçu d'avoir perdu ma ceinture, surtout après ce combat qu'il a raison de qualifier de « combat de fous ». Si je ne lui ai pas serré la main, c’est juste un oubli de ma part, provoqué par cette agitation. Mais il ne faut plus parler de tout ça. Ce combat fait partie du passé et je ne cherche pas à polémiquer, même si j'ai envie de prendre ma revanche. Depuis, j'ai récupéré ma ceinture le 29 novembre dernier et je n'ai aucune animosité envers Bouziane Oudji. Je suis quelqu'un de très simple, qui ne cherche pas les problèmes et j'estime qu'il n’y en a aucun entre nous. 2 ) Que savez-vous de		se préparer. Moi, je n'ai été prévenu que huit jours avant, j'ai dû perdre sept kilos et j’aurais aimé avoir la chance de disposer d'une plus longue préparation. Et même si j'ai perdu avant la limite, il ne faut pas oublier non plus qu'à ce moment du combat, j'étais en tête sur le plan du pointage. 3 ) Quelles seront les clés du combat de ce soir ? Avant tout, il faudra que je reste près de lui, à cause de son allonge supérieure à la mienne. S'il arrive à me laisser à bonne distance, je sais que je risque de perdre. Le mental sera bien sûr prépondérant et, sur ce plan-là, il n'imagine pas à quel point j'ai envie de le battre pour prendre ma revanche. Je veux aussi garder ma ceinture pour continuer d'espérer qu'on me propose une nouvelle chance européenne. Je ne suis venu à Pont que pour ça. Et peut-être que, plus tard, on nous proposera une belle. Propos recueillis par Vincent Fouquet.
	lui ? Oudji est un boxeur très courageux, très professionnel, qui fait bien son travail dans le plus grand sérieux. Mais je ne connais pas l'homme plus que ça. Il est plus grand que moi (ndlr : 1 m 78 contre 1 m 66) et par conséquent, il a une allonge supérieure à la mienne. J'ai vu son combat contre Affif Djelti. C'était un match difficile contre un boxeur très dur. Oudji avait perdu aux points à cause de son manque d'expérience, car en face, Djelti a quand même 44 ans. Moi aussi, je l'ai rencontré et moi aussi j'ai perdu contre lui. Mais on ne peut pas comparer nos défaites, car Oudji a eu le temps de