29 novembre 2003

                                                                                               

BOXE
Oudji - Malenou
le 13 décembre

   Bouziane Oudji, licencié au BCO  Pont-Sainte-Maxence), sera opposé le 13 décembre prochain au Camerounais Stéphane Malenou, licencié à Choisy-le-roi, et qui s'entraîne avec Gaëtan Micallef, le professeur du Champion d'Europe Cyril Thomas. Lors du même gala, Robert Roselia affrontera Hamza Issa et Nacera Bagdhad rencontrera angélique Gosset.



 du 20/11/2003

Une vingtaine de sportifs récompensés

   À l'heure de la remise des trophées, chacun, élus, cadres de la direction de la jeunesse et des sports, de fédération y est allé de son petit mot sur « l'intégration par le sport ».
   Dans le gymnase du Coliseum, les jeunes du secteur Amont mobilisés depuis plusieurs mois sur le projet Mosaïque ont déroulé, hier soir, le tapis rouge.
   Ils ont aligné soigneusement sur une table les trophées en forme de main de fatma pour la cérémonie de remise des récompenses aux responsables de clubs et sportifs amiénois « fiers d'être Amiénois d'origine lointaine ».
   La manifestation est le troisième volet d'une série d'initiatives d'un groupe de filles et de garçons. Ils ont d'abord mis sur pied une soirée culturelle et distribuent tous les soirs en ce moment la chorba aux sans domicile fixe.
   Ceux qui viennent chercher leur trophée apprécient à sa juste valeur cette action. D'abord parce qu'elle vient de jeunes des quartiers, ensuite parce qu'ils mesurent tout ce que le sport leur a apporté.

Les sportifs de haut niveau, mais aussi les jeunes espoirs ont été mis à l'honneur à l'initiative d'une dizaine de jeunes du secteur Amont de la ville.


[...] Les récompenses ont été remises, hier soir, à Laura Oudji pour la boxe française, Bouziane Oudji pour la boxe anglaise...


Le boxeur Oudji mis à la porte de la mairie : « juste un malentendu »
L'affaire du licenciement du boxeur Bouziane Oudji n'est pas close. Son frère, président du club de boxe française d’Etouvie, prend sa défense et tente de calmer les esprits.

   Il a seulement 28 ans, et il s'est retrouvé démuni du jour au lendemain. Les gens ne mesurent pas ce qu'il peut éprouver ». Mohamed Oudji, président de l’ASC boxe Française, a encore du mal à comprendre la manière avec laquelle certains s'acharnent sur son frère, le boxeur Bouziane.
   Remercié par la mairie d’Amiens durant l'été dernier, il n'occupe désormais plus son poste éducateur sportif. Les médias ont relayé l’information, le syndicat CGT a pris la défense de l'ancien champion de France de boxe anglaise, et son frère aîné préfère calmer les esprits, évoquant « un malentendu », plutôt que de relancer la polémique.
   « Bouziane a commencé par la boxe française, à l'âge de 6 ans, au centre social et culturel d’Etouvie, avant de rejoindre notre club. Il a été trois fois champion de France et une fois champion d'Europe », rappelle le président de l’ASC.
   Des débuts que Bouziane n'a pas oubliés. « Mon frère est responsable de la section des enfants, le tout à titre bénévole, tant au niveau des cours que des déplacements. Il est aussi un exemple dans le quartier, pour les enfants du club et pour les Amiénois en général ». Puis de craindre : « aujourd'hui les gens ne le reconnaissent pas et on a peur que cette affaire lui nuise ».
   Mohamed Oudji revient sur la manière avec laquelle son frère a été recruté par la ville. « À l'époque, Gilles de Robien a créé ce fameux poste d’éducateur sportif pour Bouziane. C'était un besoin pour le sport et pour notre club. Il était responsable de deux emplois jeunes et ne se préoccupait pas uniquement de la boxe, puisqu'il participait à d'autres activités sportives et pédagogiques ». Le boxeur avait aussi créé des sections à Moreuil, Camon et Poulainville.
   « C'est pour cette raison qu'il devait avoir beaucoup de disponibilité. Franchement, j'ai rarement vu un professionnel de haut niveau autant se consacrer à cette activité. Quand il est encore

monté de niveau, il faisait la navette Amiens-Paris-Amiens, tous les jours, pour s'entraîner ».

« Sans la ville, Bouziane aurait jamais eu tous ces titres »

   Pour autant, Mohamed ne s'en prend pas aux politiques. « Ils ont fait énormément pour Bouziane, en lui créant un poste, en acceptant la mise à disposition et en subventionnant ses déplacements pour le Championnat de France. Sans la ville d’Amiens, Bouziane n'aurait jamais eu tous ces titres ».
   Au passage, il remet les pendules à l’heure quant au poste municipal qui, selon lui, n'était pas du luxe. « Il touchait 1000 euros pour un poste de niveau bac + 4. Ça lui payait tout juste ses frais de déplacement à Paris. Ce poste n'était donc pas de la mendicité ».
   La présidente du club des supporters d'Oudji, Florence Catel, accepte difficilement la tournure des événements. « Nous sommes tous prêts à signer une pétition, à nous mobiliser. Bouziane apporte beaucoup et il manque aux enfants ». Et Mohamed d'enchaîner : « après avoir autant donné durant des années, pris des coups sur un ring, il a l'impression d'avoir été trahi. La ville d’Amiens l’a détruit à petit feu ».
   Mardi, en début d'après-midi, le président de l’ASC a rencontré Madame le maire, Brigitte Fouré. « Elle confirme que c'est un gros malentendu. Maintenant, on va trouver une autre manière de dénouer tout le conflit ». Un peu plus tard sûrement, car malgré tout le boxeur a pris un gros coup au moral.

CHRISTOPHE BERGER

L’ASC boxe française savate organise des journées portes ouvertes jusqu'à ce samedi, au gymnase Emile - Moiroud, avenue du Languedoc. Jeudi de 18 heures à 19 h 30 pour les enfants ; vendredi de 18 h 30 à 20 heures pour les adultes et samedi, de 14 h 30 à 17 heures.Ouvert à tous.


Pour Mohamed Oudji et Florence Catel, l'affaire Bouziane Oudji n'aurait pas dû prendre de telles proportions...



 du 14/11/2003

Un autre combat extra-sportif pour le boxeur Bouziane Oudji
Licencié en septembre dernier de la mairie d'Amiens pour abandon de poste, l'éducateur sportif et boxeur professionnel, Bouziane Oudji règle ses comptes et demande réparation.

   L'enfant d'Etouvie, le boxeur professionnel Bouziane Oudji est en froid avec sa ville d'origine, celle l’a révélé sur les rings.
   La cause n'est pas sportive, mais purement professionnelle. Depuis plus de trois ans, l'ancien champion de France des super-plumes occupait un poste éducateur sportif à la ville d'Amiens.
   Mais ces derniers mois, il lui était reproché de se consacrer davantage à sa carrière professionnelle de boxeur qu'à son travail. Résultat : l'été dernier, la ville a engagé une procédure de licenciement pour abandon de poste.
   Motif : « L'absence de son poste de travail depuis plusieurs semaines sans avoir informé son service des raisons, ni fourni d'arrêt de travail pour maladie ».
   Des faits que contestait « l'ambassadeur de la boxe à Amiens ». « Comme convenu avec le cabinet du maire (Gilles de Robien à l'époque), je bénéficiais d'une mise à disposition pour m'entraîner sur Paris dans le cadre de ma préparation en qualité de sportif de haut niveau ». Seul souci, cette mise à disposition n'a été formulée que verbalement et jamais par écrit.

« Je suis demandeur d'emploi grâce à la mairie d'Amiens ».

   En août dernier, Bouziane Oudji a réclamé un recours gracieux, auprès du président d'Amiens Métropole, en vue de stopper la procédure de licenciement, de retrouver sa rémunération et d’engager une concertation quant à sa situation administrative.

Aucune réponse favorable n'a suivi, et en septembre, l'éducateur sportif s'est vu notifier sa mise à l'écart du service de la ville. « Aujourd'hui, je suis demandeur d'emploi, sans aucune indemnité. Je n'ai pas eu de salaire en juillet, ni en août, ni même de congés sans solde, et encore moins de préavis. Et les ASSEDIC ne me prendront en charge qu'à compter de décembre, tout ça grâce à la mairie d'Amiens », confie le boxeur avec amertume.
   Et de se demander pourquoi cette situation, qui a duré trois ans et demi au sein de la municipalité, pose du jour au lendemain problème. « J'ai toujours eu le même statut, à savoir représenter la ville d'Amiens au plus haut niveau dans la boxe. Je n'ai pas plus abandonné mon poste aujourd'hui qu’il y a trois ans ».
   Difficile dans ces conditions de se préparer au mieux pour les prochains combats. Mais l'ancien champion de France ne désarme pas.
   « Malgré tout ce qu'on me fait, je reste debout. Je prends sur moi et ça me donne des forces ».
    Des forces qui, sur le plan professionnel, peuvent venir du syndicat des ingénieurs, cadres et techniciens territoriaux. L’UGICT- CGT a pris son dossier en main et compte bien le soutenir dans cet autre contrat extra- sportif.
   Soutien qui surprend en mairie d'Amiens. « Il a été licencié pour abandon de poste et il en convenait. Le boxeur reconnaissait les motifs et les procédures. C'était une histoire entendue ». Pas pour tout le monde, apparemment.

CHRISTOPHE BERGER


Bouziane Oudji a reçu le soutien de l'UGICT-CGT dans le combat qu'il a engagé contre la Ville.


« Pour tout contrat de travail,
il faut un service en contrepartie »

   « Abandon de poste est peut-être un terme fort, mais la réalité est qu’il y avait de nombreuses absences de sa part pour la conduite normale du service dont il dépendait ». Selon Jean- Hubert Chuette, directeur général adjoint du service des ressources humaines en mairie, « tout a été fait dans les règles ».
   Bouziane Oudji a ainsi reçu un courrier en recommandé, daté du 16 juillet dernier, lui expliquant des raisons pour lesquelles une procédure de licenciement risquait d'être engagée à son encontre. « On lui a demandé des explications, mais nous n'avons pas eu de réponse satisfaisante. Pour tout contrat de travail, il faut un service en contrepartie et ce n'était pas le cas ». Résultat : la rémunération a été suspendue à compter du mois de juillet.
   M. Chuette estime aussi que dans un souci d'équité, la mairie ne pouvait pas faire autrement. « Vis-à-vis des autres agents qui travaillent et sont rémunérés de la même manière, ce n'est pas raisonnable. C'est une règle qui

nous est imposée ».
   Pour autant, la Ville ne ferme pas définitivement ses portes au boxeur professionnel. « La conclusion qui a été arrêtée voilà trois mois et demi ne préjuge pas de l'avenir. J'avoue que ce n'est pas la plus heureuse des conclusions. J'ai eu récemment un échange avec M. Oudji, ce qui est fait, est fait, mais tout peut évoluer demain ».
   À savoir que le boxeur a désormais des projets différents qui s’orientent plus clairement vers le club de Pont-Sainte-Maxence. « Si demain, il reconsidère sa situation, sur le plan administratif, des solutions sont possibles. Il existe des solutions réglementaires, c'est comme pour tout autre sportif de haut niveau ». Puis d’insister : « on ne met pas en cause les qualités sportives et humaines de M. Oudji ». Sous-entendu, les absences professionnelles peuvent être répétées, mais faut-il encore boxer exclusivement sous les couleurs d'Amiens.
                           
CH. B



3 novembre 2003

                                                                                               

BOXE
Oudji - Djibaba le 14 février
   Le 10 octobre dernier, Youssef Djibaba (9 combats, 6 victoires, 2 nuls, 1 défaite, 2 K.O.) a conservé son titre de Champion de France des super-plumes face à Adolphe Avadja, aux points (98-92, 96-94, 99-92).
   Après avoir perdu son titre en décembre 2001 face à Bouziane Oudji, puis pris sa revanche en mai dernier face à l'Amiénois licencié à Pont (15, 3, 2, 5), le Marseillais lui avait promis une belle. Elle se disputera le 14 février prochain (le lieu n'est pas encore désigné mais le combat pourrait se disputer à Pont-Sainte-Maxence) [...].
   Bouziane Oudji disputera le 13 décembre à Pont un combat de rentrée face à un adversaire à désigner.